Exode des
jeunes, plus de chômage, plus d’impôts et moins de couverture sociale...c'est
la réalité des Portugais.
Et pourtant, le
Président de la République portugais est heureux. Le 17 Mai 2014, le Portugal a
retrouvé son autonomie financière, c'est pour lui un jour historique. Et pourtant, nous devons constater que nous ne connaitrons la
réalité économique et sociale du Portugal que dans un futur proche. Pour
l’instant on ne peut que constater les effets de trois ans de sauvetage et de tutelle de
la troïka (Fond Monétaire International, Union Européenne, Banque Centrale Européenne). Après avoir reçu un prêt de 78 milliards d’euros, un sévère
plan d’austérité a été imposé au pays qui a provoqué une émigration importante
et préoccupante, une augmentation sans précédant du chômage, des coupes draconiennes
des aides sociales. La réalité est encore plus dure lorsque l’on constate que
la pauvreté a augmenté alors que le Portugal était déjà traditionnellement
l’un des pays les plus défavorisés de l’Europe occidentale.
La
pression fiscale est passée de 37,1% du PIB en 2010 à 41,1% en 2013.
Le chômage
même si la tendance semble s’améliorer est toujours supérieur à 15% alors qu’il
n’avait jamais dépassé historiquement les 10%.
L’Etat s’est délesté de 50.000 employés en trois ans, ce qui représente une coupe de
plus de 8%, il a réduit les dépenses de l'éducation de 1,1 milliard d’euros (370
millions initialement prévus).
Et
l’émigration galopante est revenue au niveau des années 70 !!
Les traces
laissées par le sauvetage du pays sont profondes et dures à vivre pour les
portugais. Ils ne sont pas prêts à oublier cette période et ne vont pas, pour
l’instant, sentir d’amélioration notable de leur quotidien. La croissance
reste incertaine, la dette représente toujours près de 130% du PIB et il faudra
au moins 20 ans au Portugal pour rembourser au trois quarts le prêt de 78
milliards d’euros consenti par ses créanciers qui auront eux empoché des
intérêts substantiels (allant jusqu'à 9%!!!)
Les bonnes
nouvelles ne viendront pas non plus du gouvernement qui souhaite continuer à rassurer
le monde financier. Il a déjà promi de poursuivre les réformes et les
cures d’austérité en établissant un calendrier qui se base sur trois piliers
principaux : la compétitivité, l’emploi et la réforme de l‘État.
La sortie
du tunnel est peut être visible en terme macro économique et pour les
financiers, qui se sont assurés qu'ils seront remboursés, mais il y a très peu de lumière visible au bout du tunnel pour la
grande majorité des portugais.
Cette situation, similaire dans tous les pays où la Troika est intervenue, doit nous amener à nous poser la question suivante: Que doit faire l’Europe pour offrir des conditions meilleures au portugais, mais aussi à tous les européens qui continuent à subir les effets de la crise et du sauvetage imposé du monde financier?
Cette situation, similaire dans tous les pays où la Troika est intervenue, doit nous amener à nous poser la question suivante: Que doit faire l’Europe pour offrir des conditions meilleures au portugais, mais aussi à tous les européens qui continuent à subir les effets de la crise et du sauvetage imposé du monde financier?
2 commentaires:
et en plus , au contraire des Grecs et même des Espagnols , on n'entend peu parler des Portugais ...
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