mercredi 1 mai 2019
mardi 23 avril 2019
lundi 22 avril 2019
mercredi 17 avril 2019
lundi 8 avril 2019
samedi 23 février 2019
Pourquoi le parti auquel j’appartiens n’a pas lancé le débat avant ?
Une
personnalité politique éminente en Nouvelle-Aquitaine, lors de ses vœux à la Presse,
a dit : "Je regrette que le parti auquel j'appartiens n'ait pas
proposé une vision, une trajectoire de sortie de crise pour dire ce qu'est
l'espérance aujourd'hui, ce qu'est l'avenir." Je vais en reprendre le sens
et certaines idées.
Depuis
trois ans, c’est bien la question que je me pose. Pourquoi mon parti, seul
parti de gouvernement de gauche ne se pose plus les bonnes questions ?
Pourquoi n’est-il plus capable d’exprimer des visions d’avenir, d’espoir, de
société ? Pourquoi n’a-t-il plus de stratégie politique? Pourquoi est-il
inaudible? Où sont ces hommes et ces
femmes politiques qui ont fait sa force? Où est l’âme de Jean Jaurès, de Léon
Blum, de Pierre Mauroy ? Où sont les discours et les combats de François Mitterrand
pour l’Europe, les libertés et le progrès social ? Qui peut défendre l’abolition
de la peine de mort comme l’a fait Robert Badinter ? Qui peut avoir comme
Laurent Fabius la force et le poids politique d’instaurer et d’imposer l’impôt
sur les grandes fortunes alors qu’il est un jeune ministre délégué au Budget,
ou convaincre le monde de signer l’accord de Paris pour le climat, l’accord sur
le nucléaire avec l’Iran alors qu’il est Ministre des affaires étrangères ?
Qui peut penser défendre une logique de partage du travail avec le «passage aux
35 heures», comme l’a fait Lionel Jospin avec Martine Aubry (certainement trop
tôt et trop vite) ? Qui peut défendre les libertés d’expression mieux que
Jack Lang qui instaurera les « radios libres » et créera les espaces
d’expressions de notre culture, la fête de la musique, l’opéra Bastille, le
Grand Louvre, l’Arche de la Défense, La Bibliothèque Nationale ? La liste
est longue de ces combats gagnés par ces « gilets jaunes » du passé.
Ils sont nombreux à avoir porté des idées et engagé les réformes débattues et
construites au sein de ce grand parti de gauche que fut le PS avec Michel
Rocard, Jacques Delors, Henri Emmanuelli, Jean Auroux à qui nous devons les
lois travail portant son nom, Dominique Strauss-Khan, Hubert Védrine, Bernard
Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian, François Hollande. Tous ont compté et marqué
l’histoire politique de ce Pays.
Ils avaient tous un point commun : la volonté de créer une société meilleure,
plus juste et plus humaine.
Ils bâtissaient avec les militants et les élus la société du futur et les
conditions sociales du travail dans ce futur. Ils se sont battus dans
l’opposition et ont eu le courage de porter au gouvernement leurs idées et
leurs projets tant locaux que nationaux.
Mon parti a perdu sa force ! A t-il perdu les hommes et les femmes
qui constituent cette ADN du combat social ? Il a perdu le sens de la
réflexion qui anticipe l’avenir et donne de la force au combat. Il a perdu les
raisons mêmes de son existence.
Il n’est plus qu’un parti
d’opposition systématique et peu crédible, déconnecté des attentes de ses militants
et des électeurs. Il ne mobilise plus les forces vives qui existent toujours
dans ses rangs. Il ne fait plus rêver et ne donne plus l’espoir.
Les frondeurs ont détruit
les fondations et consumé l’énergie nécessaire au nouveau combat. Ils ont détruit
la confiance et fait taire ceux qui étaient encore capables de porter des
messages forts. Et après avoir fait fuir les anciens et renié le parti qui les
avait portés au sommet, ils ont quitté le navire et l’ont laissé sombrer dans
un silence assourdissant pour rallier des mouvements en quête de populisme.
Pourtant
ce parti il a une histoire, une idéologie, une culture du combat.
Il a ses principes de justice et d’humanité que nous défendons et que je
retrouve dans le discours de nombreux gilets jaunes qui ne croient plus aux
partis. Ce parti auquel j’appartiens est pourtant toujours capable de
comprendre à la fois l’entreprise et l’humain, l’urbain et le rural, l’écologie
et l’économie. Capable de réfléchir pour mener la lutte contre « les
inégalités » et contre « l’isolement ». Ce parti a une
expérience de démocratie participative organisée dans nos territoires. Il est
au contact des territoires avec des élus (Régionaux, départementaux,
municipaux) qui oeuvrent et sont à l’écoute de leurs administrés. Il connait
les ronds-points de France et les difficultés de gestion des budgets publics. Il
doit retrouver le chemin du mouvement et prouver qu’il est vivant, ouvert et
disponible. Le débat qui est en cours et le dialogue qui s’établit est une
chance pour un pays démocratique. Il est aussi certainement un point de départ
indispensable, au stade de rupture auquel nous sommes arrivés, pour
reconstruire. Le temps est venu de retrouver le chemin de la réflexion et du
débat en interne et au sein de la Gauche au risque de voir se concrétiser une
alliance des extrêmes nationalistes et populistes déjà en place en Italie, en
Pologne, aux Etats Unis ou au Brésil….
Les
bases de notre combat commun sont connues :
I/ plus de justice fiscale par une meilleure répartition de l’impôt, une
meilleure redistribution des richesses vers les plus pauvres et dans la
transparence II/ un accompagnement réfléchi de la transition climatique et
agricole pour défendre notre environnement et notre cadre de vie III/ un
soutien aux entreprises pour une meilleure compétitivité basée sur un capital
humain une indépendance technologique assurée face à l’impérialisme et aux dérives
possibles des grandes puissances mondiales IV/ protection des droits universels
à l’éducation, à la formation et à la santé V/ un équilibre affirmé entre le
monde rural et urbain V/ une « Europe puissance » pour la défense de
la paix, des peuples et des territoires. Cette Europe, il faut la vouloir et la
rebâtir.
Ces
bases ne seront pas partagées par tous. Seuls les populistes
peuvent laisser croire qu’ils pourront tout faire et répondre à toutes les
attentes. Certains ne voudront pas, ou voudront moins, d’Europe. Certains ne
voudront pas d’impôts nouveaux pour les plus fortunés, ni d’allègement pour les
classes moyennes. D’autres voudront abandonner les politiques actives pour une
transition climatique et agricole efficaces. Les plus dogmatiques demanderont la
suppression des aides de l’Etat à la recherche et au développement des
technologies de demain, que la formation et la santé ne soient plus financées
et que la croissance de nos métropoles continue au risque de générer l’isolement
des plus démunis, notamment des habitants du milieu rural…
Il faudra débattre,
arbitrer et combattre. Les plus extrémistes voudront revenir sur l’abolition de
la peine de mort, l’IVG, le mariage pour tous ... Il faudra que notre combat
retrouve tout son sens pour défendre les acquis, bien sûr, mais aussi pour
construire une autre société, celle du XXIème siècle. Et pour cela, nous devons
former les jeunes aux métiers futurs, investir dans des infrastructures indispensables
dans les cinquante prochaines années, créer les développements technologiques
et scientifiques nécessaires et simultanément établir des règles éthiques qui seront
nos outils et nos remparts.
Le
mouvement des gilets jaunes est l’expression d’un malaise, d’un mal-être profond
d’une société qui a perdu le sens de son histoire, de son existence et de son
futur. Il y a union dans la misère, la difficulté, la
désillusion ! Le rejet des partis, des élus, des syndicats et du système
démocratique. Et dans ces conditions, il n’y aura pas d’union possible et stable
dans les choix à faire et à venir. Des différences vont s’exprimer, des
divergences vont se structurer, des visions d’avenir vont naître et s’opposer.
Des mouvements vont se créer, l’expression va se structurer, des programmes
vont s’élaborer et des porte-paroles vont émerger. La démocratie ne peut
fonctionner qu’à ce prix. Et le vote qui est l’expression finale retrouver un
sens. Les représentants élus, parce que le système représentatif sera redéfini
et réaffirmé, devront aussi retrouver leur crédibilité par leurs paroles et
leurs actions.
Les
« partis » nouvelle génération seront aussi différents,
mais ne disparaîtront pas, parce que nécessaires dans une démocratie
participative nouvelle. Ils utiliseront les nouveaux moyens de communication et
des lieux de partage et d’expression réinventés. Un grand chantier et un
travail sur « le sens des choses » doit s’engager. Sans être excessif
je crois que le parti auquel j’appartiens va retrouver le sens de son histoire,
de ses racines, se nourrir des combats et des malaises actuels et redonner
espoir à une « République des idées ».
Le travail n’a de sens
que s’il créée de la valeur ajoutée, une vie meilleure et un environnement
protégé. Nous sommes nombreux à avoir les mêmes attentes. Le combat immédiat
qui doit être mené est celui de l’Europe. Ne soyons pas absents ! Démontrons
notre capacité à soutenir une Europe plus forte et plus démocratique au service
des peuples. Certaines idées qui s’expriment en France ces derniers mois
peuvent être pensées au niveau européen alors qu’elles seront toujours
difficile d’application au seul niveau national : l’impôt sur la fortune, une
politique de transition climatique et agricole positive, un salaire universel,
une protection susceptible de répondre aux agressions futures des nouvelles puissances
mondiales.
Mais
ces idées n’auront de sens que si elles sont portées par des mouvements et des
représentants qui auront clairement exprimé leurs positions et leurs programmes
avant d’être élus ! Bernard Cazeneuve peut être l'homme qui incarne ce mouvement, cet espoir, je le souhaite, je le lui ai dit.
Michel Durrieu
mardi 12 juin 2018
dimanche 18 mars 2018
dimanche 18 mai 2014
Portugal: sortie du tunnel ou triste réalité?
Exode des
jeunes, plus de chômage, plus d’impôts et moins de couverture sociale...c'est
la réalité des Portugais.
Et pourtant, le
Président de la République portugais est heureux. Le 17 Mai 2014, le Portugal a
retrouvé son autonomie financière, c'est pour lui un jour historique. Et pourtant, nous devons constater que nous ne connaitrons la
réalité économique et sociale du Portugal que dans un futur proche. Pour
l’instant on ne peut que constater les effets de trois ans de sauvetage et de tutelle de
la troïka (Fond Monétaire International, Union Européenne, Banque Centrale Européenne). Après avoir reçu un prêt de 78 milliards d’euros, un sévère
plan d’austérité a été imposé au pays qui a provoqué une émigration importante
et préoccupante, une augmentation sans précédant du chômage, des coupes draconiennes
des aides sociales. La réalité est encore plus dure lorsque l’on constate que
la pauvreté a augmenté alors que le Portugal était déjà traditionnellement
l’un des pays les plus défavorisés de l’Europe occidentale.
La
pression fiscale est passée de 37,1% du PIB en 2010 à 41,1% en 2013.
Le chômage
même si la tendance semble s’améliorer est toujours supérieur à 15% alors qu’il
n’avait jamais dépassé historiquement les 10%.
L’Etat s’est délesté de 50.000 employés en trois ans, ce qui représente une coupe de
plus de 8%, il a réduit les dépenses de l'éducation de 1,1 milliard d’euros (370
millions initialement prévus).
Et
l’émigration galopante est revenue au niveau des années 70 !!
Les traces
laissées par le sauvetage du pays sont profondes et dures à vivre pour les
portugais. Ils ne sont pas prêts à oublier cette période et ne vont pas, pour
l’instant, sentir d’amélioration notable de leur quotidien. La croissance
reste incertaine, la dette représente toujours près de 130% du PIB et il faudra
au moins 20 ans au Portugal pour rembourser au trois quarts le prêt de 78
milliards d’euros consenti par ses créanciers qui auront eux empoché des
intérêts substantiels (allant jusqu'à 9%!!!)
Les bonnes
nouvelles ne viendront pas non plus du gouvernement qui souhaite continuer à rassurer
le monde financier. Il a déjà promi de poursuivre les réformes et les
cures d’austérité en établissant un calendrier qui se base sur trois piliers
principaux : la compétitivité, l’emploi et la réforme de l‘État.
La sortie
du tunnel est peut être visible en terme macro économique et pour les
financiers, qui se sont assurés qu'ils seront remboursés, mais il y a très peu de lumière visible au bout du tunnel pour la
grande majorité des portugais.
Cette situation, similaire dans tous les pays où la Troika est intervenue, doit nous amener à nous poser la question suivante: Que doit faire l’Europe pour offrir des conditions meilleures au portugais, mais aussi à tous les européens qui continuent à subir les effets de la crise et du sauvetage imposé du monde financier?
Cette situation, similaire dans tous les pays où la Troika est intervenue, doit nous amener à nous poser la question suivante: Que doit faire l’Europe pour offrir des conditions meilleures au portugais, mais aussi à tous les européens qui continuent à subir les effets de la crise et du sauvetage imposé du monde financier?
mercredi 30 avril 2014
La situation en Ukraine ne s'améliore pas et Poutine se tourne vers l'Extrême droite Européenne.
Les Russes ne changent pas de cap et la situation en Ukraine se détériore et se transforme en conflit.
L’Europe doit écouter et continuer le dialogue avec les Russes afin de trouver une solution de sortie de crise sans oublier d'intégrer les Ukrainiens autour de la table des négociations.
Mais nous devons tous être conscients que la Russie ne dialogue pas, elle ne négocie pas, elle gagne du temps et progresse.
L’Europe doit écouter et continuer le dialogue avec les Russes afin de trouver une solution de sortie de crise sans oublier d'intégrer les Ukrainiens autour de la table des négociations.
Mais nous devons tous être conscients que la Russie ne dialogue pas, elle ne négocie pas, elle gagne du temps et progresse.
Après avoir annexé l’Ukraine de l’Est et du Sud,
Poutine va vouloir reconstruire comme il l’appelle la « Nouvelle
Russie ». Il regardera les pays baltes, la Moldavie (Transnistrie) , le Kazakhstan, le Turkménistan, etc.
Poutine manie la force de la diplomatie, les mouvements militaires, les pressions sur les prix des hydrocarbures et les contraintes économiques. Il se joue des sanctions économiques imposées par l’occident et provoque les Etats Unis.
Les partis d’extrême droite Européens qui progressent inexorablement sont maintenant soutenus et reçus au Kremlin avec les honneurs. Poutine a trouvé des alliés de poids : Marine Le Pen en France qui devrait obtenir un succès important aux élections Européennes (désastreux pour l’image de la France), Viktor Orbán, le Premier Ministre Ultranationaliste Hongrois, les nationalistes Polonais, et les néofascistes montants aux Pays Bas et en Grèce. En aidant les partis d'extrême droite à gagner les élections et conquérir le pouvoir, Poutine souhaite déstabiliser les gouvernements actuels. Il va jouer avec les pays du Vieux Continent comme il le fait maintenant avec l'Ukraine. Il va soutenir la révolte des peuples. Révolte qu'il voudra sociale et nationaliste.
La propagande et la déstabilisation économique et sociale redeviennent les armes favorites de la Russie. La guerre froide est de retour! Et si quelqu'un pouvait en douter, Poutine en réaction aux sanctions annonce que "la Russie n'avait pas l'intention de poursuivre l'exploitation de la Station Spatiale Internationale (ISS) du-delà de 2020". L'escalade verbale et la communication de propagande sont en marche.
Poutine manie la force de la diplomatie, les mouvements militaires, les pressions sur les prix des hydrocarbures et les contraintes économiques. Il se joue des sanctions économiques imposées par l’occident et provoque les Etats Unis.
Les partis d’extrême droite Européens qui progressent inexorablement sont maintenant soutenus et reçus au Kremlin avec les honneurs. Poutine a trouvé des alliés de poids : Marine Le Pen en France qui devrait obtenir un succès important aux élections Européennes (désastreux pour l’image de la France), Viktor Orbán, le Premier Ministre Ultranationaliste Hongrois, les nationalistes Polonais, et les néofascistes montants aux Pays Bas et en Grèce. En aidant les partis
La propagande et la déstabilisation économique et sociale redeviennent les armes favorites de la Russie. La guerre froide est de retour! Et si quelqu'un pouvait en douter, Poutine en réaction aux sanctions annonce que "la Russie n'avait pas l'intention de poursuivre l'exploitation de la Station Spatiale Internationale (ISS) du-delà de 2020". L'escalade verbale et la communication de propagande sont en marche.
Mais attention, nous avons un problème de pouvoir entre puissances mondiales et Poutine continue à mettre minutieusement en œuvre son plan de déstabilisation. Il annonçait le 12 décembre dernier devant le parlement :
« Nous défendrons les valeurs traditionnelles, fondations spirituelles et
morales de la civilisation : la famille traditionnelle, la vraie vie
humaine y compris religieuse ». Ce discours peut séduire et rassembler très largement en dehors des frontières de la Russie actuelle. Entre la progression
militaro-géo-politique et son discours chaque fois plus nationaliste, la Russie
va devenir un voisin et un partenaire bientôt dangereux et infréquentable.
L’Europe doit dialoguer et être ferme. Les sanctions
politiques et économiques ne vont pas être suffisantes. Nous allons devoir
faire la démonstration, de la capacité des Européens à défendre, par la dissuasion
militaire, nos pays, les frontières de nos partenaires, nos constitutions, nos
droits et nos libertés. Mais si la Russie a des problèmes (économiques, sociaux, d'identité, etc.) il faut l'écouter. Nous devons chercher toutes les opportunités d'enrayer cette escalade. L'Europe doit défendre ses valeurs et son identité, mais aussi les rendre compatibles et acceptables par les pays qui l'entourent. L'Etat de bien-être Européen tout le monde le désire, tout le mode en rêve. Si vous demandez à des étrangers, aux quatre coins du monde, où ils souhaiteraient vivre, la réponse est majoritairement en Europe. Nous pouvons donc réussir à fédérer et à convaincre. Faisons le pour l'Europe et pour la paix!!
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